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Eubérian – scénarios 2 et 3

JDR : Eubérian

Scénario n°2 (11/11/2023) Stea raconte…

Cela faisait plusieurs jours que nous avons quitté le village de Besanvers où toute la caravane avait pu se reposer, et nous continuons notre route vers l’Est. La forêt devient de plus en plus dense et le relief plus palpable. Mais depuis quelques jours, certains membres de la caravane se plaignent que des choses étranges se passent la nuit. Alors, un petit groupe désigné volontaire est envoyé en avant sur le chemin, pour investiguer et voir si les phénomènes surprenants ont lieu là aussi. Je ne suis pas très motivée à l’idée de m’éloigner de la caravane, mais je comprends ce choix : dans une forêt, une elfe sylvaine est généralement un atout… sauf que je ne connais pas celle-ci. Barik le druide est également de la partie, même s’il se comporte en nain ivre et cogne les arbres sur son passage pour déterminer leur sexe. Lolita nous accompagne, mais je ne comprends pas pourquoi : ce n’est encore qu’une enfant. La présence de Raoh le barbare, et de Polo et François les arquebusiers, me rassure davantage.

Dès le soir venu, nous croisons deux donneurs de leçons de cet étrange pays et de son dieu unique, dont tout le monde se méfie par chez moi. Ils nous avertissent que le prochain village, celui vers lequel nous nous dirigeons, a des soucis : des gens semblent disparaître. Mes compagnons de route souhaitent monter le camp auprès d’eux, ce qui ne me ravit pas… Mais alors que je cherche du bois pour le feu, un visage se forme dans le tronc d’un arbre et je sens des griffures dans mon dos. Je préfère retourner au camp et demander à Raoh de m’accompagner, au cas où… lui saura me protéger. Mais alors que j’avise un joli petit tas de branches bien mortes, je sens Raoh me soulever de terre et me ramener au campement en me ballotant sous son bras qui sent la sueur ! Il semble paniqué et veut que vous partions. Apparemment les arbres ici ne sont pas censé faire cela…

Toutefois, Barik, de façon assez surprenante, souhaite demander l’avis d’une belette. Elle nous entraîne alors sur un petit chemin qui monte doucement la colline. Ne me demandez pas pourquoi nous avons suivi une belette, ni poursuivi des heures sur ce chemin alors même que la belette s’était enfuie ! Apparemment il y avait du passage sur ce chemin, humain et fréquent. Après un petit moment de panique de Barik, à propos d’une personne encapuchonnée armée d’une faux, nous nous faisons attaquer par de gros moustiques. Des “stryges”, selon certains de mes camarades. En nous y mettant à plusieurs, nous réussissons à en tuer, et à faire fuir les dernières. Nous prenons ensuite la fin de soirée pour soigner les blessés et enfin faire notre feu de camp. La nuit n’est pas des plus agréables, mais nous arrivons tout de même à dormir. Le lendemain, alors que le chemin monte de plus en plus, les environs deviennent gris et les arbres ont l’apparence de la mort. Mais ils sont bien vivants ! Je ne comprends pas, c’est très étrange. D’après Barik, nous sommes dans une zone de magie. En haut de la petite montagne, nous arrivons à un fort en ruines datant d’avant l’apocalypse. Là aussi, des choses étranges ont lieu : des murs de brume, des minotaures qui deviennent de simples vaches…

Dans le fort, nous trouvons d’abord un charnier aux pieds d’une statue humanoïde à tête de dragon, ce qui ne manqua pas de bouleverser Lolita et Barik. Une des salles suivantes renfermait un chien de l’enfer que nous avons dû tuer, car rien n’arrivait à le calmer. En inspectant plus avant, nous découvrons un souterrain piégé. C’était sans doute le destin de Barik que de tomber dans le premier piège. Nous avons eu bien du mal à le remonter du trou dans lequel il était tombé, mais cela nous a appris à être prudents ensuite. La cave abritait une salle de sacrifice, une porte fermée par de grosses chaînes et plusieurs cadenas, une salle d’alchimie et un puits nauséabond tout au fond. Dans la salle d’alchimie se trouvait une statue de dragon assis, qui tenait un orbe bleu dans ses pattes avant. Il m’a fallu lire le journal de la personne qui travaillait ici, pour comprendre qu’il y avait un horrible monstre dans la salle fermée, qu’on ne devrait pas relâcher, et que l’orbe renferme un grand pouvoir d’illusion et date d’avant l’apocalypse. Malheureusement, la propriétaire de cet orbe s’est manifestée, arrivant derrière nous, et nous a imposé de suivre ses ordres et d’emmener l’orbe aux prêtresses d’Inti Nina, si nous voulions rester en vie. Pour ponctuer son injonction, elle tue alors Barik d’un seul geste ! C’est pour cela qu’aujourd’hui, nous vous apportons sa dépouille, ainsi que l’orbe. Mais attention ! L’orbe ne peut être tenu en mains que par Raoh, car nous savons qu’il n’a pas d’effet sur lui. Il peut être très dangereux de le toucher, Lolita en a déjà fait les frais, donc ne le faites pas ! Et ce soir, enterrons notre ami, buvons de la bière en sa mémoire, à ce nain petit par la taille, mais grand par son… enfin disons, sa… son amour des animaux ?

Scénario n°3 (01/12/2023) Wilhelmus raconte…

La quête de la Dame du Lac de Toulogne

La caravane envoya un groupe d’éclaireurs au village de Toulogne dont l’emplacement fut révélé par le convoi de prêtres croisé lors de la quête précédente. Pour la première fois, je fus désigné pour faire partie du groupe d’éclaireurs, avec pour mission d’établir un premier contact avec le chef du village.

Ce groupe était constitué d’une drôle d’équipe : une Demi-Elfe (voleuse), deux Humains ayant un gros problème avec la magie (un Barbare et un prêtre), et une Aasimar (rôdeuse) ; une femme étonnamment belle bien qu’elle ne fût pas gnome ! Je me sentis plus à l’aise lorsqu’un autre Gnome (nécromancien) rejoignit le groupe. Je me laissai le temps de voir si des liens pourraient se nouer.

Nous arrivâmes à Toulogne, village assez particulier ; tout était propre et rangé, pas un outil ne traînait dehors, pas même du linge étendu. Sans la présence de pécores dans les champs et le village, nous aurions pu croire à un village sans vie. Nous trouvâmes sans grande difficulté la maison du chef et nous apprîmes que ce village vivait le plus simplement possible, sans surplus de production, sans taverne, sans logement plus grand que le strict nécessaire et juste assez d’outils et d’armes pour le nombre d’habitants. Le village semblait plutôt autonome avec ses artisans. Le chef accepta volontiers notre présence et nous autorisa à venir avec notre caravane. Il nous informa toutefois de disparitions mystérieuses survenant aux personnes restant dehors à la nuit tombée. Je décidai de faire un tour dans le village et surtout d’aller voir un tanneur afin de négocier la fabrication d’une armure de cuir. À peine la négociation fut-elle finie que j’entendis du grabuge. Je courus rejoindre mon groupe qui se tenait devant une vieille baraque pourrie. Je fus grandement étonné de voir qu’un vieillard occupait encore ces lieux ! Ce vieux bouc nous raconta des histoires qui le firent passer pour un sénile mais la suite devait lui donner en partie raison… Selon ses dires, la forêt était dangereuse, des petits êtres malsains y vivaient. Un lac étrange s’y trouvait et abritait une femme nudiste qui s’y baignait. Cette femme semblait être la commandeuse de ces petits êtres. Le vieux moisi assura avoir été agressé sans raison par les petits êtres de la Dame du lac, qu’il dut se débattre violemment pour s’en sortir, en laissant ses vêtements aux mains de ses agresseurs.

Nous partîmes à la recherche dudit lac occupé par ce qui était probablement une nymphe, mais au vu des talents de pisteuse de notre guide Aasimar, nous ne partions pas gagnants. Elle réussit juste à nous perdre dans les bois.

J’eus l’impression que ce n’était pas par l’intelligence qu’elle brillait le plus…

Nous dressâmes le camp pour passer la nuit. Le Barbare eut pour mission de ramener du bois. Force m’a été de reconnaître que la force de cet humain était prodigieuse ; je pensai qu’il pouvait rivaliser avec le Golem ! D’ailleurs, il aurait été scientifiquement intéressant de les voir combattre côte à côte… Pour revenir à notre campement, le bois ramené en grande quantité me permit de faire un abri précaire mais agréable.

La nuit fut agitée. J’ignorai qui avait foiré son tour de garde, mais nous essuyâmes les flèches soporifiques de Pixies. Comment nous en fûmes arrivés à nous faire agresser par ces êtres faits de magie blanche resterait un mystère… Mais je pensai qu’au vu de la composition de la caravane, je n’étais pas au bout de mes surprises…

Bien évidemment ,ils firent main basse sur la totalité de nos affaires y compris mes vêtements ; je me retrouvai dans mon plus simple appareil, pour ne pas dire la durite à l’air, pour continuer l’aventure. Non que ça me dérangeait, mais il faisait quand même frais dans cette forêt.

Notre belle pisteuse se retrouva avec son vêtement de nuit dans l’humidité et le froid, et on devina déjà le contour des tétons. À mon grand étonnement, elle réussit à pister les Pixies. Durant notre avancée, nous fûmes chargés par une horde de sangliers. Le Golem protégea mon homologue, nous prîmes nos jambes à notre cou. Enfin, pour ma part, le barbare me prit sous son bras.

Cette cavalcade prit fin à temps, les deux femelles du groupe souffrant violemment du froid et de la pluie.

Pour mon plus grand plaisir, le barbare me tendit vers l’Aasimar pour la réchauffer. Par un concours de circonstances caractérisé par la taille du Barbare, la beauté de ses tétons sous son vêtement mouillé et transparent à souhait, je caressai tendrement sa joue d’une biffle délicate et discrète.

À proximité, s’élevait un chant envoûtant qui nous guida jusqu’au lac décrit par le vieux moisi. Nous y trouvâmes une Nymphe entourée de Pixies, enfin « nous » c’est un bien grand mot, seuls deux d’entre nous virent cette scène, le reste du groupe (moi y compris) fut aveuglé pour vingt-quatre heures.

Nos affaires étaient bien là, servant de décoration autour du lac parmi un nombre incroyable d’objets en tout genre.

Après diverses discussions avec la Nymphe, nous apprîmes que, par le passé, un homme lui donna un nom, et que depuis, malgré la disparition de cet homme, elle se nommait toujours Néréide, que les inquisiteurs avaient probablement décimé sa famille et tous ceux de sa race. Nous apprîmes également que des choses étranges avaient lieu dans le château où notre compagnon nain avait perdu la vie, d’étranges allées et venues de créatures féroces et d’êtres masqués de noir. Le mystère du charnier retrouvé dans ce château par nos éclaireurs deux jours auparavant resta néanmoins entier. Néréide nous mit également en garde sur la dangerosité des Draconiens, de leur côté obscur ainsi que de leur plaisir à manipuler les gens.

J’eus alors le sentiment que la mission qui nous avait été donnée de mettre l’orbe en sécurité allait nous attirer des problèmes. Il allait falloir arriver à étudier cet orbe et surtout à la maîtriser avant de devenir les dindons de la farce…

Néréide gratifia notre voleuse d’une dague magique, un genre d’Excalibur modèle réduit.

Après avoir récupéré nos affaires et accessoirement retrouvé la vue, nous décidâmes de prendre congé et prîmes la direction de Toulogne. En chemin nous récupérâmes le Golem et le remîmes sur pied avant d’arriver au village où nous attendait un bon repas.

Nous remerciâmes nos hôtes comme il se devait et rejoignîmes la caravane.

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